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Faouzi Abderrahmane: Saïed et le 25 juillet, une occasion ratée...

Lors de son passage dans Midi Show, ce vendredi 17 mars, l'activiste politique et ancien ministre, Faouzi Abderrahmane, est revenu sur la situation actuelle en Tunisie.

L'invité a considéré que le pays a échoué  dans la vraie interprétation de la démocratie qui est un mécanisme pour la cohabitation.
 
"Les élites politiques n'ont pas réussi à mettre en place des bases solides pour les institutions, à même de les prémunir contre l'instrumentalisation et l'infiltration", a-t-il dit.

Il a ajouté que la pratique politique du président de la République, Kais Saïed, n'est pas différente des anciens systèmes, "car il n'a pas choisi de bâtir mais de détruire", a-t-il relevé.

Et de continuer que la nouvelle Constitution a été mise en place depuis 8 mois et jusqu'à aujourd'hui, le président n'a pas instauré la Cour constitutionnelle et les conseils de la magistrature. "Le chef de l'État ne croit pas en les institutions", a-t-il déploré

"Kais Saïed et le 25 juillet son une occasion ratée pour la Tunisie", a -t-il estimé.

Saïed et le ''show'' de la corruption

L'ancien ministre s'est, par ailleurs, interrogé sur les raisons qui poussent Saïed à ne parler que de corrompus et de corruption.
 

"Il ne fait que généraliser l'impression que la Tunisie est submergée par la corruption. Le président devrait aussi parler des forces actives et patriotes", a-t-il soutenu.

L'invité a, également, considéré que "sa guerre contre la corruption est un 'show', car pour lutter réellement contre ce phénomène, il faut déclarer la guerre contre les lois qui l'encouragent et engager des réformes pour assurer de nouveaux climats", a-t-il encore avancé.

Et de conclure que le peuple tunisien "n'est pas corrompu, mais la culture de la corruption s'est propagée, en raison de l'impunité".